Vendredi 25 janvier 2019
Nous devons retourner aujourd’hui sur Pakse au NKM, car nous avons un vol pour Luang Prabang le samedi 26 janvier 2019.
La veille au soir, nous avons pris chez Fred et Lea, nos restaurateurs préférés de Don Khone, des billets retour pour Pakse qui comprennent le bateau pour se rendre à Ban Nakasang et le bus jusqu’à Pakse. Le prix du billet retour est de 55 000 Kips par personne, soit environ 5,60€.
Tout s’est déroulé simplement et comme prévu. A 10h30, le bateau est venu nous récupérer à l’hôtel, avant de charger encore quelques passagers en chemin et de nous déposer à 11h30 à Ban Nakasang où le bus nous attendait. Nous sommes arrivés à 15h à Pakse. Nous avons été bluffés par l’organisation de ce transfert. Depuis les 4 000 îles, il est aussi possible de se rendre à Thakhek, Vientiane…
Comme d’habitude, au NKM, nous avons croisé, dîné et échangé avec des voyageurs - cette fois-ci un couple de professeurs d’EPS à la retraite qui parcourt le Laos en vélos !
Samedi 26 janvier 2019
Nous faisons nos adieux à Khiao et Nicolas en les remerciant encore une fois de leur accueil. Une superbe adresse !
A 18h, après un vol avec la compagnie Lao Airlines, nous atterrissons à Luang Prabang et découvrons ce qui sera notre hébergement pour 6 nuits, la Thongbay Guesthouse. Cette guesthouse, située un peu à l’écart du centre-ville dans un quartier très calme, propose des hébergements en bungalows. Nous avions un bungalow familial avec une vue incroyable sur la rivière Nam Khan et le mont Phou Si. La guesthouse met à disposition des vélos et assure gratuitement les transferts vers et depuis le centre-ville à heures fixes. Il y a même une piscine, un peu froide en cette saison.
Chaque matin, un petit déjeuner très copieux était servi en terrasse du bungalow entre 7h et 10h.
Il règne dans cette guesthouse une ambiance familiale, calme et reposante. Il nous a été douloureux d’en repartir !
Le Laos est un des rares pays d’Asie du Sud-est qui n’a pas d’accès à la mer.
Il a des frontières avec la Birmanie, la Thaïlande, le Cambodge, le Vietnam et la Chine. Vientiane est sa capitale.
La devise du Laos est « Paix, Indépendance, Démocratie, Unité et Prospérité ».
C’est un état au régime communiste, de près de 7 millions d’habitants, avec un parti politique unique.
Il existe au Laos de nombreux groupes ethniques, de 65 à 129 suivant les estimations. Le gouvernement a tenté de classifier ces populations en fonction de l'altitude de leur habitat : Laos des plaines (Lao Loum), Laos des collines (Lao Theung) et Laos des montagnes (Lao Sung).
Le drapeau du Laos est caractérisé par 3 bandes horizontales : 1 bande bleue au milieu, entourée en haut et en bas par 2 bandes de
couleur rouge. Au milieu se trouve un disque blanc.
Le drapeau du Laos a été adopté le 2 décembre 1975, avec l’avènement de la République Démocratique et Populaire Lao.
En 1885, Auguste Pavie est nommé vice-consul de Luang Prabang. En 1893, le roi de Luang Prabang, voulant se débarrasser de la suzeraineté siamoise, demande la protection de la France. C’est le début de la colonisation française, marqué par divers accords avec la Chine (1895), l’Angleterre (1896), le Siam (1904), permettant au Laos de récupérer les terres occupées et de tracer ses frontières qui restent jusqu’à nos jours.
Après la seconde guerre mondiale, en 1946, le Laos est constitué en royaume au sein de l’Union Française.
Suite à la décolonisation, le Laos a changé de régime politique. En effet, en 1975, suite à un conflit vietnamien éprouvant et meurtrier, le Pathet Lao (groupe politique à tendance communiste) s’empare du pouvoir et s’engage sur la voie du socialisme. Il met alors en place une république démocratique populaire et en cela abolit la monarchie constitutionnelle qui avait dominé le pays pendant de nombreux siècles. Le Pathet Lao crée un parti unique le Parti Populaire Révolutionnaire Laotien (PPRL). Après deux décennies de repli sur lui-même, le Laos jouit à présent de structures politiques et économiques stables et est sorti de son isolement en intégrant l'Association des nations de l'Asie du Sud-Est (ASEAN ou ANASE) en 1997.
Luang Prabang se situe au nord du Laos, au cœur d’une région montagneuse. La ville est bâtie sur une péninsule formée par le majestueux Mékong et la rivière Nam Khan. Des massifs montagneux (en particulier les monts PhouThao et PhouNang) drapent la cité dans un écrin de verdure.
Pour les Lao, Bouddha a traversé le pays. Alors qu’il se reposait à l’emplacement de ce qui deviendra Luang Prabang, son disciple Ananda l’interrogea sur le sourire qu’il venait d’esquisser. Bouddha répondit qu’il savait qu’en cet endroit s’élèverait une capitale riche et puissante.
Connue sous le nom de Muang Sua puis de Xieng Thong, la ville est devenue, du XIVe au XVIe siècle, la capitale du puissant royaume de Lane Xang (royaume du million d’éléphants), dont la richesse et l’influence étaient liées à son emplacement stratégique sur la route de la soie. La ville était aussi le centre du bouddhisme dans la région.
Luang Prabang tient son nom d’une statue de Bouddha, le Prabang, offerte par le Cambodge.
Avec ses temples bouddhistes éparpillés dans une jungle accueillante, ses traditions ancestrales au charme intemporel et indescriptible, Luang Prabang, considérée comme l’une des plus belles villes d’Asie, est inscrite sur la Liste du patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1995.
En effet, Luang Prabang est exceptionnelle par la richesse de son patrimoine architectural et artistique et par la fusion réussie de l’architecture urbaine traditionnelle Lao avec celle de l’époque coloniale des XIXe et XXe siècles.
La péninsule avec ses anciennes résidences de notables, de la famille royale et ses édifices religieux est remarquablement bien conservée. La trame urbaine traditionnelle des anciens villages, chacun avec son temple, a été préservée par les constructions postérieures.
Beaucoup de maisons traditionnelles Lao subsistent ; elles sont construites en bois comme le veut la tradition. Seuls les temples sont en pierre alors que les maisons en brique à un ou deux étages constituent la marque coloniale de la ville.
Ce fut un vrai bonheur de déambuler dans Luang Prabang. Nous y avons fait provision de grâce et d'idées...
Luang Prabang ne laisse personne indifférent. On aime ou on déteste!
Beaucoup de gens ne l’aiment pas car ils lui reprochent le trop grand nombre de touristes, de bars et de guesthouses, un manque d’authenticité, un visage trop mercantile, une image trop éloignée du Laos rural…
De notre côté, nous avons tellement apprécié la ville que nous y sommes restés plus longtemps que prévu. Nous y avons séjourné 14 nuits au lieu des 6 initialement prévues et avons abandonné l’idée de visiter les villages plus au nord de Nong Khiaw et Muang Ngoy.
Avec le nouvel an chinois qui a lieu cette année le 5 février, nous avons eu beaucoup de mal à trouver un hébergement. Ne pouvant rester plus longtemps au Thongbay Guesthouse, qui affichait complet, nous avons trouvé un hôtel pour 5 nuits, le Sanctuary Hôtel et une guesthouse pour 3 nuits, la Villa Oudomlith. En réservant à la dernière minute en période de haute fréquentation touristique, les tarifs à la nuit étaient bien moins avantageux. Avec le nouvel An chinois, les prix flambent à Luang Prabang, mieux vaut donc réserver à l’avance !
Au final, loger dans 3 quartiers différents nous a permis de rompre à chaque fois avec nos habitudes et de découvrir toujours quelques chose de nouveau. Un bon plan pour des séjours longs!
Photos du Sanctuary Hôtel, bel hôtel, abordable, mais où vous n'êtes qu'un numéro de chambre!
A Luang Prabang, nous avons tout aimé, à commencer par :
La plupart des Laotiens sont de confession bouddhiste (Bouddhisme du Petit Véhicule ou Bouddhisme Theravâda).
Alors que le thème central de la plupart des religions est Dieu, le Bouddhisme, pour sa part, est une religion athée, qui ne se base pas sur la croyance de Dieu. De manière générale, le Bouddhisme est une religion ayant pour but ultime le nirvana, la paix suprême. C’est un état où l’esprit est purifié de toute vanité et de toute trace d’attachement, d’avidité, d’aversion et de haine. Bref, c’est une quête de vérité et de paix intérieure.
Introduit au XIVième siècle, le Bouddhisme imprégnait si fortement la vie laotienne que le régime communiste a dû s'en accommoder.
Les rites animistes, très répandus dans le pays, notamment chez les ethnies minoritaires, ont été intégrés dans le culte bouddhique. Les esprits protecteurs du village habitent le temple, ceux des arbres sont vénérés à travers le banian du temple… Les Lao pratiquent le Baci, cérémonie de rappel des 32 âmes du corps humain. Les maisons lao hébergent un petit autel où les habitants déposent nourriture, boisson, cigarettes, argents… à l’attention des Phi, esprits, fantômes, qui hantent les lieux.
Ainsi, c’est par la rencontre de nombreuses et anciennes croyances bouddhistes et par des croyances animistes qu’est né le bouddhisme laotien, particulier au pays.
Il faut se procurer un calendrier bouddhiste en arrivant à Luang Prabang pour connaître les fêtes et
manifestations de la ville, notamment le "Bouddha Day" (nous ne sommes pas certains de l'appellation!), visible sur une vidéo de notre page Facebook.
A Luang Prabang, la concentration de temples dans la vieille ville est exceptionnelle.
À la fois lieu de réunions, de prières, d’enseignement, mais aussi de cérémonies et de festivals, le temple est un véritable symbole de l’identité du village.
Le temple est un lieu totalement ouvert, en quelque sorte la maison commune du village ou du quartier. Les visiteurs y pénètrent en toute sérénité dans une certaine indifférence lorsque l’édifice est très fréquenté, avec une aimable curiosité dans les endroits plus retirés.
Les pagodes, "Vat" ou "Wat", richement décorées, confèrent à la ville un charme particulier.
Dans un coin du temple sont toujours exposées des statues de Bouddha.
"L'homme qui devint le Bouddha naquit sous le nom de Siddartha Gautama, au Népal, il y a plus de deux mille cinq cents ans. De naissance princière au sein d'un clan de guerriers, il se maria et eut un fils. Bien qu'il ait vécu dans le plaisir, le luxe et l'aisance, il ne cessait pas d'éprouver une profonde insatisfaction, au point qu'une nuit, alors qu'il était dans sa trentième année, après un dernier regard à son épouse et à son fils endormis, il se faufila silencieusement hors du palais. Chevauchant son coursier, il atteignit les frontières de son royaume, se coupa les cheveux et la barbe, et revêtit la robe safran d'un ascète errant. Il vécut d'abord sous l'autorité des maîtres de l'époque, puis forma avec cinq autres disciples son propre groupe. Il acquit une certaine renommée dans la pratique des austérités, mais après avoir mené cette sorte de vie pendant six années, il dut en arriver à la conclusion qu'il était encore loin de pouvoir transcender, ou comprendre, la condition humaine. Lorsqu'il décida de renoncer à la pratique des austérités, le reste du groupe, scandalisé, s'éloigna de lui en disant qu'il était retourné à une vie inférieure. Il partit alors dans la forêt, seul. Là, il demeura, avec une force renouvelée, développant la concentration avec la pratique de la méditation. À la nuit de la pleine lune de mai, alors qu'il était assis absorbé dans la contemplation du corps et de sa respiration, ayant rendu son esprit malléable et flexible, il le dirigea sur les aspects fondamentaux de la vie. Comme il pénétrait en esprit au cœur de ces questions, s'éleva la connaissance, s'éleva la vision, s'éleva la lumière. Il avait atteint l'éveil total et parfait. Il avait atteint un état de force de l'esprit infrangible, de vision claire et parfaite, de bienveillance sans limites et pour tous les êtres. Il avait extirpé en lui l'avidité, la haine et l'ignorance. Il avait surmonté la souffrance sous toutes ses formes. En atteignant l'éveil, il avait atteint ce qu'il y avait à accomplir dans toute vie et il se trouvait dans un état de contentement absolu. Pourtant, par compassion pour le monde souffrant, il passa les dernières quarante-cinq années de sa vie à enseigner les moyens -ou dharma- par lesquels d'autres pourraient à leur tour réaliser cette expérience."
Ce que nous appelons aujourd'hui le Bouddhisme, sous toutes ses différentes formes culturelles, n'est autre que l'héritage de cet enseignement.
Tout autour du temple se répartissent des Thats, stupas à vocation votive ou funéraire. L’entrée des temples, généralement grande ouverte en guise de bienvenue, est sous la surveillance des gardiens Ravana et Hanuman qui rappellent le lien étroit entre Bouddhisme et Hindouisme. Leur allure terrifiante est là pour repousser les esprits mauvais. On trouve aussi des tigres, des lions…
A l’entrée du sanctuaire, on aperçoit aussi des statues de la déesse de la terre, Pha Thorani, tordant sa longue tresse dont coulent les torrents d’eau qui noyèrent Mara, le malin, le tentateur, et son armée afin de protéger Bouddha. Ce dernier l’avait appelée à son aide en prenant la célèbre posture de la prise à témoin (main paume ouverte en direction du sol). Les Lao vouent un culte tout particulier à la déesse Pha Thorani.
Dans tous les temples, les Nagas sont présents : au-dessus des entrées, le long des marches d’escalier, sur les toitures, Nagas crachant d’autres Nagas, Mucilinda protégeant Bouddha de ses sept têtes alors que ce dernier est fragilisé car en pleine illumination…
Esprits de l’eau tour à tour maléfiques ou bienfaisants, les Nagas sont les gardiens des trésors de la nature. Ils représentent l’eau, bien sûr, mais aussi la prospérité, la fertilité et donc l’immortalité comme l’eau régénératrice de la saison des pluies.
La ville est pailletée de l’orange éclatant des très nombreux moines arpentant la cité de pèlerinage. Ils sont omniprésents et tellement photogéniques…
La plupart des Laotiens se font moines une fois dans leur vie, pour une période qui varie d'une semaine à la quasi-totalité de leur vie.
Au Laos, la religion contribue aussi à l’éducation et à l’intégration des plus pauvres.
Le Laos abrite quelques 22 000 moines et compte environ 450 religieuses qui sont généralement des femmes âgées et veuves, résidant dans des temples aux quatre coins du pays. Cependant, aucune femme ne peut porter le statut de moine.
Les moines ont un mode de vie simple qui commence très tôt le matin. À 4 h, les cloches de bronze sonnent pour annoncer le réveil et, jusqu’à 6 h 30, ils méditent. À 6 h 30, c’est le moment solennel où les moines vont solliciter l’aumône auprès des habitants. On les appelle aussi les Bhikkus, c’est-à-dire « mendiant », désignant les moines qui quêtent la nourriture. Ils sont donc totalement dépendants de la générosité des habitants. À leur retour, ils prennent le repas, se réunissent dans le monastère pour le récit de la prière commune, méditent et font une sieste. À 10 h, les cloches sonnent à nouveau pour annoncer la quête de la viande. À 16 h, ils nettoient les statues de Bouddha et à 18 h, c’est la prière avant d’aller se coucher vers 21 h. C’est un emploi du temps très structuré, que les moines sont tenus de respecter.
Les moines jouissent d’un grand prestige et sont très respectés.
Au Laos comme dans les autres pays de l’Asie, les moines portent tous la même robe aux teintes de jaune et d’orange, car ce sont celles qui se rapprochent le plus du safran, épice sacrée des bouddhistes, mais aussi celles de l’aurore et de l’or qui symbolise la pureté. Le port de cette robe devient donc signe de renoncement et de sagesse. Les moines masculins sont vêtus de la robe safran alors que les femmes sont habillées de blanc.
Voilà un rituel qui fait se lever à l’aube des milliers de touristes, la procession des moines dans les rues de Luang Prabang, pour collecter les aumônes, le Tak Bat….
Chaque jour, à l’aube, des moines parcourent pieds nus les rues de Luang Prabang où les fidèles remplissent leurs bols à aumône de boulettes de riz gluant. Par cette cérémonie, les moines réaffirment leurs vœux de pauvreté et d’humilité, tandis que les bouddhistes augmentent leur mérite spirituel par ce don.
Malheureusement, de nombreux touristes irrespectueux perturbent la cérémonie en photographiant les moines de trop proche, en utilisant des flashs, voire même en participant à l’offrande de manière folklorique. Cette attitude déplorable nous a conduits à fuir la rue principale de Thanon Sakkarin où la concentration de touristes est la plus forte. Nous avons pu assister dans une rue parallèle, à la cérémonie dans le plus grand recueillement.
Des moments forts en émotions !
Dans le centre-ville de Luang Prabang les moines commencent à sortir des temples vers 5h30. La cérémonie se terminant vers 6h30, la
ville se vide alors des touristes qui retournent à leurs hôtels pour finir leur nuit ou déjeuner. C'est le moment d'en profiter et d'avoir la ville pour soi!
Le peuple laotien dégage les valeurs fondamentales bouddhistes telles que l’amour, la sagesse, la compassion, la paix, la liberté et la solidarité. De telles valeurs permettent de vivre dans un environnement zen, loin de tout état d’esprit négatif tel que le stress, la colère, la haine, l’envie et la jalousie entre autres.
Les Lao ne se serrent pas la main mais se disent bonjour, au-revoir et merci d’un geste appelé nop. Les deux mains jointes, les doigts à hauteur du nez, ils baissent légèrement la tête dans un geste d’une belle déférence.
Les Lao se déchaussent avant d’entrer dans le sanctuaire du temple, bien sûr, mais aussi avant de pénétrer dans les habitations, dans beaucoup de guesthouses, voire même dans certains magasins ou restaurants.
Tous les soirs à partir de 17h et jusqu’à 22h, le long de Thanon Sisavangvong, le marché nocturne s’installe en face du Palais Royal. Il est essentiellement destiné aux touristes et les articles industriels y sont nombreux. Mais il est très beau, il y règne une belle ambiance familiale, et les vendeurs ne vous harcèlent pas.
Tout proche, dans une ruelle derrière l’office du tourisme, il est possible de dîner à petits prix dans le marché de nuit.
Il existe aussi un marché de jour où tout ce qui vole, marche ou nage se vend. Âmes sensibles, s’abstenir…
Photos du marché de nuit
Photos du marché au petit matin
Il existe toutes sortes de Tuk Tuk à Luang Prabang.
Le lendemain de l’anniversaire d’Oscar (né un 30 janvier), en guise de cadeau, nous avons passé une matinée complète au Green Jungle Flight où il est possible de faire de la tyrolienne et de l’accrobranche.
Nous avons réservé sans grand espoir, nos places la veille à 22h sur leur site et sans payer. A notre grande surprise, le lendemain matin à 8h30, un minibus électrique venait nous chercher à notre guesthouse pour nous conduire au port où nous avons pris le bac pour traverser le Mékong avant de monter dans un Tuk Tuk pour 15 km.
Auparavant la route était très mauvaise et pour atteindre le parc, il fallait prendre le bateau. Depuis que la route a été refaite jusqu'à la frontière thaïlandaise, il n’y a plus de bateaux. Le transfert vers et depuis le Green Jungle Flight est entièrement pris en charge dès lors que la réservation se fait sur leur site.
Le parc est très agréable avec une belle forêt et une chute d’eau pour cadre. Pour les activités de tyrolienne ou d'accrobranche, l'encadrement est assuré par des moniteurs prudents et attentionnés. Les enfants se sont baignés aux pieds de la cascade et nous avons déjeuné sur place. Les retours sur Luang Prabang ont lieu à heures fixes, 12h30, 14h30 et 16h30, de mémoire.
Un chouette moment en famille.
A 30km au sud-est de Luang Prabang se trouvent les chutes d’eau de Tat Kuang Si, qui dévalent des formations calcaires sur plusieurs niveaux, générant des bassins couleur turquoise. Sur place, il est aussi possible de voir un centre de sauvegarde des ours noirs d’Asie.
Pour atteindre les chutes, nous avons pris un Tuk Tuk à Luang Prabang à 7h40 et sommes arrivés à 8h30. Le parc ouvrant à 8h, nous étions parmi les premiers arrivés.
Le site est très beau, les cascades très photogéniques, mais il faut s’y rendre très tôt. A partir de 10h, le site accueille de très nombreux visiteurs et il n’a plus le même charme. Pour info, nous sommes sortis du parc à 11h.
La route pour se rendre aux cascades est très belle. Mieux vaut la faire en louant un scooter. Malheureusement les loueurs de Luang Prabang sont plus pointilleux et nous ont déconseillé de laisser conduire Ruben, en raison de nombreux contrôles de police.
Sur les conseils d'un laotien, nous nous sommes rendus au Nam Dong Park qui est un lieu superbe, dominant la vallée, et où il est possible de se baigner dans la rivière, de randonner, de faire de la tyrolienne, de prendre un repas dans un cadre enchanteur. La route pour y aller est en mauvais état, mais les paysages traversés sont magnifiques. Il faut pas moins de 50 minutes pour se rendre en tuk tuk au parc qui se trouve à seulement 12 km du centre-ville. Un bel endroit où passer une journée complète.
Sur les berges du Mékong, un peu à l’écart du centre-ville, se trouve l’atelier OckPopTok qui travaille en
collaboration avec de nombreuses ethnies afin de préserver leur savoir-faire. Sur place on trouve une boutique, il est aussi possible de suivre des cours de tissages, de boire un verre ou de
prendre un repas. Un très bel endroit où nous nous sommes rendus à vélos. Il existe une autre boutique dans le centre-ville.
Dans cette librairie, on achète des livres afin de promouvoir l’alphabétisation et le goût de la lecture aux Laotiens. On peut aussi y venir tous les jours entre 9h et 11h et entre 17h et 19h pour converser avec des laotiens qui souhaitent améliorer leur anglais. Il suffit de s'asseoir et rapidement de jeunes laotiens incroyablement motivés prennent place à vos côtés et engagent la conversation.
Par chance, la Villa Oudomlith où nous logions jouxtait la librairie. Nous y avons passé des moments de partage inoubliables. Ruben et Oscar se sont aussi prêtés au jeu, parvenant à surmonter leur timidité et assurant des conversations en tête à tête.
Sur place, les initiateurs de ce projet ont compris que l’on se grandit en s’oubliant au profit de la cause que l’on défend.
Un lieu incontournable, quel que soit son niveau d’anglais !
Il existe aussi Big Sister Mouse School où il est possible de passer une journée entière (de 9h à 16h) en classe avec de jeunes enfants. Pour cela, il faut prévenir Big Brother Mouse, arriver à leur librairie avant 9h où un van assure les transferts aller et retour, l'école se trouvant à environ 7km du centre ville.
Une de nos plus belles rencontres de ce voyage, Somchitr, un ingénieur agronome, natif de Luang Prabang qui a travaillé et vécu à La Rochelle avant de retrouver sa ville natale à la retraite. Somchitr nous a invités à passer une journée entière chez lui, dans un coin de campagne proche de Luang Prabang, absolument magnifique, mais dont nous garderons le secret selon les souhaits de notre hôte.
Nous avons eu droit à un repas paysan typiquement laotien, des explications sur les cultures et les plantes locales, mais aussi sur le Bouddhisme. Somchitr fait régulièrement des retraites au Temple de son village.
Pour nous dire au revoir, Somchitr a fait le baci, ou soukhouan, une cérémonie populaire laotienne de rappel des âmes. Elle est destinée à attirer des influences bénéfiques sur ses destinataires en faisant revenir vers eux l'une ou plusieurs des 32 âmes (khouan) que possède chaque être humain selon la conception traditionnelle lao.
A la fin de la cérémonie, Somchitr a noué un fil de coton autour du poignet de chacun d’entre nous. Ces fils ne doivent pas être coupés, sous peine de perdre tout le bénéfice de la cérémonie. Il est conseillé de les porter au moins trois jours, et de préférence jusqu'à usure complète.
Nous sommes conscients de la chance que nous avons eu de partager cette journée pleine de chaleur de coeur avec Somchitr et ses amis. Trop souvent malheureusement, le tourisme est fait de visites de vieilles pierres, de nuits confortables, de bons repas et d’absence de contacts avec les populations...
Et nous avons aussi aimé arpenter les rues de Luang Prabang, s’y perdre, nous promener à pieds ou à vélo dans la ville mais aussi dans sa périphérie, traverser le fleuve pour découvrir les villages environnants, voir les couchers de soleil sur le Mékong, boire un verre à l'Utopia, assister à une projection du film "Chang" (visible tous les soirs aux hôtels Sanctuary à 18h30 et Victoria à 19h), prendre notre temps, respirer l'odeur de la ville, sentir cette atmosphère, ce parfum, si particuliers à Luang Prabang...
Luang Prabang nous a permis de découvrir un Extrême Orient qui a conservé selon nous, ses mystères et ses enchantements. Nous avons succombé au charme de cette ville légère comme un songe, mais aussi au formidable appétit d’existence de ses habitants. Leur vie est encore assez frugale pour qu'ils soient affamés de tout, ne négligeant rien de ce qui aide à vivre et cet appétit suscite bien des rencontres.
A chaque pas, à chaque coin de rue, nous nous sommes gorgés d’émotions, découvrant toujours quelque chose de nouveau.
Notre périple au Laos s'achève avec la ville de Luang Prabang. Le Laos restera comme une étape majeure de notre voyage!
« Aujourd’hui je suis peut-être l’homme le plus heureux du monde, je possède tout ce que je ne désire pas… » Cendrars
« Chacun de nos actes a des conséquences éternelles » Proverbe bouddhiste
La suite de notre voyage en Thaïlande à Bangkok, c'est ICI
Voici quelques chiffres et informations qui, nous l’espérons, pourront aider de futures familles vagabondes.
Nous avons fait dans l’ordre, 2 nuits à Pakse, 3 nuits à Tad Lo, 1 nuit à Pakse, 4 nuits à Champassak, 4 nuits à Don Khon, 1 nuit à Pakse, 14 nuits à Luang Prabang.
PAKSE
TAD LO
CHAMPASSAK
DON KHONE
LUANG PRABANG
Dépenses pour 30 jours (29 nuits) au Laos:
Logements 3 721€, soit une moyenne de 128€ par nuit
Transports 1 032€ dont 514€ de vol Pakse – Luang Prabang
Nourriture 1 530€, soit une moyenne de 25.5€ par repas
Activités et Divers 591€
soit un montant total de 6 874€,
soit 45,80€ par jour et par personne.
Laos ChtiBeuv (samedi, 16 février 2019 23:05)
Hello los touristas
Heureux de voir que vous avez atteints le nirvâna au Laos !
Excellents commentaires, très enrichissants. Superbes photos
Merci et good trip en Thaïlande !
Les ptios bouddhas de BLR, AliJuliggators
Carmen et Daniel (vendredi, 08 février 2019 19:01)
holà nos amours, envoyant tous ces photos, toute cette philosophie bouddhiste.
je pense que dans ma vie je me suis trompée d'adresse. Une Foix dans ma vie j'ai vu le Grand Lama.Il a donne une conférence a Paris j'ai remplie un questionnaire. il m'a dit que j'été bouddhiste à 99%. J'ai pensée qu'il voulait me faire plaisir, et No?.
merci pour le Marche du petit matin!.
les photos son merveilleuses, vous êtes tous magnifiques.
je vous aime a la folie.
Besos Mamita, Abuelita, Daniel.
Asta Siempre